Sculpter, optimiser : deux manières de transformer l’invisible
Quand un artiste modèle la matière, il fait naître des formes qui n’existaient pas encore. Quand j’accompagne un site, j’opère un geste similaire : révéler ce qui est déjà là, mais que personne ne voit encore.
Ce cas client retrace comment, entre mi-septembre et fin octobre, j’ai transformé la présence en ligne d’un artiste contemporain — un travail mené en parallèle d’un deuxième projet, celui d’un photographe professionnel.
Deux sites construits sur Wix, deux univers visuels forts, et pour moi une traversée passionnante en “terre inconnue” : la plateforme a beaucoup évolué, elle offre aujourd’hui un potentiel SEO réel, mais demande une navigation fine entre possibilités et limites.
Ce qui suit est le récit d’une progression rapide, méthodique, et profondément sur-mesure : un travail d’atelier, au sens propre comme au sens figuré.
1. Au départ : une notoriété réelle, une visibilité trop discrète
Le site de l’artiste présentait un paradoxe assez classique dans le domaine culturel : une reconnaissance solide, des expositions prestigieuses, un réseau professionnel actif… mais une présence numérique qui ne racontait pas encore ce parcours.
La base était élégante et propre :
• design sobre
• arborescence simple
• premiers backlinks de grande qualité
• contenus déjà bilingues
• structure stable sur desktop
Mais l’essentiel manquait : les textes.
Le site ne disait pas qui il était, ce qui guidait son travail, comment lire ses œuvres, ni quel récit les unifiait. Google percevait l’ensemble comme un bel objet, mais trop silencieux pour être classé dans des requêtes pertinentes.
Plusieurs problèmes freinaient la progression :
• pages d’œuvres sans contexte
• absence d’un vrai portrait
• section presse non structurée
• version anglaise non reliée à la française
• images lourdes
• aucune page légale
• navigation parfois confuse
Le site ne souffrait pas de défauts majeurs : il souffrait de vide.
2. Un accompagnement pensé comme un travail de fond
Avec ce type de projet, le plus important est de ne pas brûler les étapes.
Avant d’ajouter de la matière, il faut préparer le terrain.
J’ai donc structuré la collaboration autour d’un plan d’action clair, conçu pour s’ancrer dans le temps :
- stabiliser la structure et nettoyer ce qui freine l’indexation
- enrichir le cœur éditorial
- débloquer la visibilité nationale et internationale
- installer un suivi SEO durable
- créer des contenus “vivants” pour ne pas laisser le site s’éteindre entre deux expositions
Ce cadre m’a permis d’avancer vite, sans jamais perdre la finesse que demande un univers artistique.
3. Refonte structurelle : remettre de la logique et de la lisibilité
La première étape a été de reconstruire l’ensemble du site comme on reconstruit un atelier : pièce par pièce.
J’ai repris ou créé intégralement :
• la page d’accueil (nouveau texte, Q&A, liens internes, CTA, présentation condensée de l’artiste)
• la page À propos, qui manquait totalement
• les pages mères “Œuvres” et “Collaborations”, jusque-là inexistantes
• la page Expositions, enrichie et clarifiée
• la page Presse, réorganisée, illustrée et dotée d’éléments téléchargeables
• les métadonnées, titres, balises, descriptions et hiérarchies
Chaque optimisation a été répercutée en Français / Anglais, sur desktop et mobile.
Un site en apparence simple, mais en réalité multiplié par quatre.
Cette phase, très technique, a été menée en même temps que le projet du photographe. Deux univers différents, mais les mêmes besoins de clarté, de structure et de cohérence. Et, surtout, les mêmes zones à apprivoiser dans Wix.
4. Premiers résultats SEO : la progression en quelques semaines
Une fois la structure stabilisée, j’ai lancé le suivi de positions.
Les premiers signaux n’ont pas tardé.
En moins d’un mois :
• hausse de visibilité globale
• progression nette sur plusieurs mots-clés liés à la matière, au geste ou au registre artistique
• apparition en extraits optimisés
• meilleure présence dans les SERP enrichies (images, suggestions, formats visuels)
• augmentation du trafic estimé sur la home et la page Actualités
Dans le domaine artistique, où les plateformes globales dominent souvent les résultats, cette montée rapide est un signal fort.
Ce n’était plus un site “isolé”.
C’était un site “compris”.
5. Redonner une voix au site : le travail éditorial
Un site artistique sans texte, c’est comme une sculpture sans socle :
la forme existe, mais elle ne tient pas dans l’espace.
J’ai donc entrepris un travail éditorial patient :
• rédaction d’une véritable page À propos
• création d’une introduction complète à la page “Œuvres”
• rédaction et harmonisation des résumés de séries
• clarification du ton des collaborations
• préparation d’un futur carnet d’atelier, plus vivant qu’un blog classique
Chaque texte est nourri par la lecture attentive de son livre en cours d’édition et par de nombreuses recherches pour m’imprégner de son univers et de ses codes. Il ne s’agit pas d’inventer un discours : il s’agit de traduire une pratique artistique en langage lisible.
Cette dimension éditoriale a été menée en parallèle du projet du photographe, une plongée simultanée dans deux mondes artistiques sur un même CMS. Les découvertes de l’un ont enrichi l’autre — et inversement.
6. Le chantier international : la prochaine étape stratégique
Le site existe en deux langues, mais les versions ne sont pas encore reliées correctement.
Tant que ce dialogue n’existe pas, Google lit deux sites distincts — avec toutes les conséquences que cela implique pour le classement.
La visibilité internationale est pourtant essentielle : une grande partie de ses acheteurs, galeries et partenaires se trouve hors de France.
Le chantier est prêt :
• audit complet du multilingue
• repérage des pages miroirs
• plan de correction des balises hreflang
• liste des titres EN à optimiser
• stratégie de déploiement par lots pour éviter toute erreur
Cette étape n’est pas encore mise en œuvre — volontairement.
Elle viendra une fois le socle éditorial français entièrement validé.
7. Avancer en terre inconnue : ce que Wix m’a appris
Travailler simultanément sur deux sites Wix m’a permis de mesurer les progrès de la plateforme :
• meilleure gestion des métas
• structure plus propre
• flexibilité accrue des balises
• indexation plus rapide qu’auparavant
Mais j’ai aussi dû contourner plusieurs zones très “fermées”, trouver mes propres solutions, manipuler les automatismes avec prudence, et parfois réinventer un chemin pour obtenir le résultat attendu. Jusqu’ici, j’avais surtout travaillé sur divers templates WordPress, un Magento vintage et un site sur mesure avec espace client : je suis sortie de ma zone de confort, mais l’apprentissage continu fait partie des plaisirs du métier.
C’était un véritable travail d’exploration.
L’artiste sculpte la matière.
Moi, je sculpte l’inconnu.
Et ce double projet a renforcé ma capacité à optimiser un écosystème qui n’est pas toujours pensé pour le SEO avancé.
8. Ce que cette mission dit de ma manière de travailler
Optimiser un site d’artiste n’a rien d’un exercice standardisé.
Il faut écouter, lire entre les lignes, saisir l’intention, accepter le silence, éviter la sur-explication.
Mon travail, dans ce type de mission, consiste à :
• structurer ce qui ne l’était pas
• révéler ce qui existait déjà
• rendre visible ce qui restait inaperçu
• traduire sans dénaturer
• accompagner sans surplomber
C’est une forme de sculpture, mais appliquée au numérique.
Conclusion
En un mois et demi, le site est passé d’un espace silencieux à une plateforme structurée, lisible, cohérente, et déjà en progression dans Google.
La prochaine étape — le multilingue, les données structurées et l’enrichissement complet des œuvres — permettra d’aller encore plus loin.
Deux ateliers, deux matières, deux gestes :
lui façonne le grès ;
moi, je façonne la visibilité.
La suite se construira comme la première phase : patiemment, précisément, en respectant la sensibilité du travail artistique.
Contactez-moi pour que j’audite votre site — qu’il soit encore une esquisse, ou déjà un chef-d’œuvre à vos yeux.
